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RE 2020, les nouvelles normes thermiques et environnementales

En France, le secteur du bâtiment est montré du doigt comme le champion du gaspillage énergétique. Avec 43 % de la consommation d’énergie nationale et quasiment 25 % des émissions de CO2, il est l’axe prioritaire de régulation visé par le gouvernement, pour entrer dans le cadre des accords fixés par la COP21.

La construction écologique est donc plus que jamais à l’ordre du jour. La nouvelle réglementation environnementale RT 2020, succédant à la RT 2012, est désignée comme norme incontestable, devant rendre le bâti moins énergivore et limiter son empreinte carbone. Elle est en voie d’être mise en place à l’été 2021 et fait toujours l’objet de concertations entre leaders politiques, convention citoyenne et représentants du secteur de la construction.

Zelaia Immobilier est directement concernée par cette norme. Nous avons donc souhaité vous éclairer quant à ses objectifs, ses conditions d’application et ses bénéfices à long terme.

RE 2020 : la nouvelle réglementation environnementale

Qu’est-ce que la RE 2020 ?

La RE 2020 est la nouvelle réglementation environnementale. Elle est l’une des normes en voie d’élaboration de la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) et vise la conception de bâtiment à énergie positive. L’objectif est d’atteindre d’ici 2050, une neutralité carbone des filières concernées.

La mise en place de la RE2020, bien qu’elle ait pris du retard à cause de la crise sanitaire, va se faire progressivement, par la transformation des techniques de construction et la modification des solutions énergétiques. C’est donc tout un secteur qui se voit bouleversé, pour tendre vers une production plus écologique et moins énergivore.

Son application, initialement prévue en 2020, est désormais planifiée pour l’été 2021. Seront concernés à cette date : les bâtiments neufs, les logements résidentiels, les bureaux et les structures publiques d’enseignement. Dans un second temps, elle sera imposée aux bâtiments du tertiaire spécifiques tels que les hôtels, les commerces, les gymnases…

Quelles sont les tendances qui guident la RE 2020 ?

Depuis le protocole de Kyoto en 1997, la France a quasiment stagné en matière de réduction des GES (Gaz à Effet de Serre). L’objectif était de diminuer par quatre les émissions d’ici 2050. La nouvelle RE 2020 participe à la concrétisation de ces engagements.

Les tendances sont donc à :

  • la valorisation des énergies non carbonées et renouvelables. Le fuel et le gaz sont délaissés pour favoriser les productions solaires, éoliennes et hydrauliques;/
  • l’emploi de matériaux biosourcés dans le secteur du bâtiment, avec la filière bois comme leader;
  • l’abandon progressif de systèmes constructifs traditionnels (bétons classiques…);
  • l’optimisation du confort d’été, visant à rendre les édifices plus résistants aux périodes de canicules, liées aux changements climatiques.

La RE2020 n’est toutefois pas aboutie et le sujet est toujours sur la table des négociations. Les intentions, plus que louables, de cette nouvelle réglementation imposent aux professionnels du bâtiment des réformes révolutionnaires à trop court terme pour être réalisables. La FPI (Fédération des Promoteurs Immobiliers), la FFB (Fédération Française du Bâtiment) ou encore l’union sociale pour l’habitat émettent des réserves.

Autre problématique, à vouloir progresser si rapidement, ne risque-t-on pas d’impacter directement le prix des futures habitations, pour compenser les coûts de production bien plus onéreux, et d’obtenir un effet catastrophique sur l’accès au logement?

Quelle différence entre la RT 2012 et la RE 2020?

La RT 2012, réglementation thermique des bâtiments neufs, est remplacée par la RE 2020, définissant par sa terminologie une vision environnementale plus vaste. Le champ d’action élargi englobe les performances énergétiques, l’empreinte carbone et la capacité des nouvelles constructions à générer leur propre énergie.

La RT 2012, appliquée depuis 2011, visait une efficacité énergétique du bâti, une consommation maîtrisée des énergies primaires et une régulation thermique des édifices non climatisés. La RE 2020 ajoute à ces objectifs un désir d’autosuffisance et un confort augmenté par une isolation ainsi qu’une conception améliorées.

La RE 2020 vise donc un passage des BBC (Bâtiment à Basse Consommation) optimisés thermiquement, à une norme BEPOS (Bâtiment à Énergie POSitive) imposant la présence d’un minimum de source de production d’énergie renouvelable, comme les panneaux photovoltaïques, ainsi qu’une réduction significative de l’empreinte carbone.

Les bâtiments à énergie positive remplacent les BBC

Qu’est-ce qu’un bâtiment à énergie positive?

Les BEPOS (Bâtiment à Énergie POSitive) se positionnent comme des constructions à consommation énergétique très basse, complétés de capacités de production autonome d’énergie.

Les bénéfices, résultant du respect des conditions imposées dans le cadre de cette norme, visent à rendre les bâtiments vertueux par :

  • une réduction voire une suppression du coût énergétique permettant des économies pérennes;
  • une amélioration du confort de vie et une limitation des nuisances sonores;
  • une disparition du gaspillage énergétique;
  • une diminution de l’empreinte carbone.

Les normes clés de la nouvelle réglementation

Afin de remplir les critères imposés pour être qualifiés BEPOS, les bâtiments doivent répondre à plusieurs obligations :

  • une consommation de chauffage inférieure à 12 kWhep/m² (unité de mesure de la consommation d’énergie primaire);
  • une consommation d’énergie globale inférieure à 100 kWh/m²;
  • une production d’énergie autonome permettant l’obtention d’un bilan positif;
  • un seuil de qualité de l’air à l’intérieur du bâtiment;
  • une isolation thermique et phonique minimum;
  • une réduction de l’empreinte carbone avérée.

D’autres paramètres sont toujours en cours d’arbitrage.

Pour répondre à ces conditions, les constructions axeront leur développement sur l’utilisation de matériaux écologiques favorisant l’isolation, sur la ventilation naturelle du bâti préservant une température agréable, et sur la conception bioclimatique exploitant les ressources naturelles comme le soleil.

La domotique, gestion intelligente automatisée des habitations, participera pleinement à la régulation de la consommation énergétique nécessaire.

L’installation de dispositifs de production d’énergie autonomes, tels que les panneaux solaires, les puits canadiens ou encore les ballons thermodynamiques, sera intégrée à la construction.

Le lancement du label E+C-

Il repose sur la notation E+ pour «énergie positive» et la notation C- pour «réduction carbone». Ce label, instauré par le CSCEE (Conseil Supérieur de la Construction et de l’Efficacité Énergétique), est expérimenté depuis 2016 et récompense les bâtiments à faible impact environnemental, produisant leur propre énergie de manière autonome.

Il est déjà possible pour les constructeurs de l’obtenir sur la base du volontariat, par anticipation de l’entrée en vigueur de la RE 2020. L’objectif de cette expérimentation est de porter un jugement réaliste et objectif, sur les ambitions de la réglementation environnementale 2020, grâce à des tests sur le terrain. Elle permettra d’établir une échelle de niveaux de performances «énergie» et «carbone» selon la typologie des bâtiments.

La RE 2020 est donc pleine de bonnes intentions, mais risque de se confronter à plusieurs écueils. La transition devra être progressive, pour éviter de pénaliser massivement les finances des constructeurs et des acquéreurs de nouveaux logements ou autres bâtis. Le calendrier annoncé planifie trois étapes majeures en 2024, 2027 et 2030, pour répondre aux exigences de diminution des émissions de la construction. Les syndicats et associations représentant les différents corps de métiers du secteur du bâtiment insistent sur la nécessité d’instaurer une politique de «moyens» plutôt que de «résultats». Un référendum est à l’étude et sera probablement sollicité.

Zelaia Immobilier a choisi de ne pas attendre l’entrée en vigueur de la RE 2020 et développe d’ores et déjà son nouveau Village Artisanal de Bénesse-Maremne en valorisant la filière bois, la construction bioclimatique et en tendant vers l’autosuffisance énergétique.